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Comment pourrait-on...? (vs) Il faut que !


Les #Giletsjaunes, le monde des commentateurs (journalistes, experts en tout genre, opposants politiques...) passent leur temps d’antenne à répéter “il faut que !” L’usage commun de cette injonction, qu’elle soit ordre ou conseil, souligne notre incapacité collective à nous prendre en charge, à lâcher le commentaire ou la revendication pour se mettre au travail sur des questions concrètes actionnables : Comment pourrait-on... ?

Ex. Comment pourrait-on accompagner la transition énergétique des populations les plus démunies ? Comment pourrait-on continuer à se déplacer sur le territoire à moindre coût pour les gens et à moindre coût pour la planète ? Comment pourrait-on utiliser l’énergie de notre colère pour inventer un mode de vie moins subi ? Comment pourrait-on aider les citoyens à discerner les fake news ? Comment pourrait-on passer du “pouvoir acheter” au “vouloir acheter” ? Etc.

Et ces questions comme les réponses à ces questions n’appartiennent ni aux uns ni aux autres. C’est à nous qu’elles se posent et non à une instance tierce qui serait en charge de notre bonheur.

Identifier et répondre à ces questions, c’est là le véritable travail citoyen. Identifier les besoins des gens nécessite de l’empathie pour se mettre à la place de celui que l’on n’est pas. La conception de solutions nécessite la collaboration de tous les acteurs de notre écosystème et de prendre en compte tous nos rôles individuels en qualité de citoyen, professionnel, parent, enfant, consommateur... L’important ce n’est ni les avis des uns, ni les avis des autres mais ce qui nait de nos échanges quand nous apportons dans la recherche de solutions le fruit de nos expériences et expertises respectives.

Et rien ne s’annonce facile, car les premières idées sont rarement les bonnes. “Il faut beaucoup d’idées pour en avoir une bonne” nous rappelle Linus Pauling. Le monde physique et digital dans le quel nous évoluons est désormais complexe, les interactions multiples, les impacts à échelle variable ( local, national, européen, international..), comment pourrait-on s’assurer que nos solutions d’aujourd’hui ne deviennent pas nos problèmes de demain ?

Enfin, “apprendre de ses erreurs”, ce n’est pas un slogan. Il s’agit bien d’essayer pour apprendre. Et quand on essaie, on prend le risque de se tromper comme celui de réussir. Car il n’est pas né celui qui sait pour nous, ni chez les #GiletsJaunes, ni dans le gouvernement, ni dans les partis politiques ni chez nos intellectuels.

Tous les acteurs du changement le savent par expérience : aucun changement ne se fait sur injonction “Il faut que !” Même le “Il faut que ça change !” reste toujours un voeu pieux. Comme le changement est la seule constante, seules les actions, petites, faciles, créatives et constructives, initiées en conscience, peuvent transformer progressivement et irrémédiablement le système dans son ensemble.

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